Les vacances, tout le monde le sait, ne sont pas faites pour s'amuser. Tout le monde le sait, sauf Monsieur Hulot qui, pipe en l'air et silhouette en éventail, prend la vie comme elle vient, bouleversant scandaleusement au volant de sa vieille voiture Salmson pétaradante la quiétude estivale des vacanciers qui s'installent avec leurs habitudes de citadins dans cette petite station balnéaire de la côte atlantique. Il promène dans l'ennui balnéaire, le plaisir émerveillé des châteaux de sable. Et, d'un seul coup, l'ennui éclate de rire, tandis que les châteaux de sable s'ouvrent sur la belle au bois dormant et qu'aux cris des enfants, la petite plage pétarade et reluit comme un quatorze juillet... Mais voilà septembre. Monsieur Hulot, inconscient du scandale, rentre... Où rentre-t-il au fait ? Dans les nuages sans doute, dont il n'était, d'ailleurs, jamais sorti. Mais les enfants, après qu'il ait disparu, ont regardé le ciel longtemps.