Des portraits croisés de cinq poètes qui font partie des 350 millions ouvriers que compte la Chine: un travailleur à la chaîne d’une usine Apple - il se suicide à 24 ans, laissant derrière lui 200 poèmes de désespoir: «J’ai avalé une lune de fer»-, un tourneur rejeté à chaque occasion - il ne vie que dans dans la poésie-, une employée d’usine de vêtements féminins - elle vit dans la misère mais ses poèmes entremêlent Amour et Dignité- un charbonnier qui travaille toute l’année à des centaines de mètres de profondeur cherche à renouer par la poésie avec l’âme de ses collègues morts au travail- et un démolisseur qui fait sauter des tonnes de roches d’une mine d’or pour soutenir sa famille - il confie sa colère et ses amours aux poèmes : « Mon corps contient 3 tonnes de dynamite ». Ces ouvriers-poètes écrivent dans le but de faire entendre leur voix et usent de la poésie pour réciter leur vie quotidienne. C’est l’une des histoires bouleversantes qui se cachent derrière le miracle économique chinois. C’est aussi un triste chant de la mondialisation.