Aux heures les plus sombres de notre histoire, alors que les ténèbres de la barbarie nazie semblent recouvrir inexorablement la France, des hommes et des femmes, un à un se lèvent, brandissant le flambeau de la liberté. Gueux minoritaires, avant-garde d’une population souvent résignée ou terrifiée, ils sont l’honneur d’un peuple dont ils sont le phare. Ils sont cette lumière qui brille dans la nuit, annonciatrice des lueurs de l’aube. Écoutons-les. 22 septembre 1944. 6 miliciens sont condamnés à mort par une cour martiale et fusillés le jour même. Les avis sont contradictoires. La population réclame le châtiment. Des Résistants se refusent à cette extrémité. Pendant les 4 ans écoulés, ils ont découverts la faim, la peur, la fraternité, parfois le désespoir, le meurtre. Et la mort. 70 ans après qu’en disent-ils ? Comment parlent-ils de ce qu’ils ont enduré ? Au seuil de leur mort, leur langue se délie. Ce qui a été si dur à dire pendant tout ce temps, aujourd’hui ils acceptent de le confier. Pas de risque de mettre une relation affective en danger. Alors, ils ont parlé. Chez eux. Devant un buffet de cuisine ou de salon qui en dit beaucoup sur ce qu’ils sont devenus.