Sculpt est à peine un film d'anticipation. Il décrit comment s'organise un marché international d'expériences et de formes nouvelles d'autant plus recherchées qu'elles sont presque insaisissables. L'enregistrement de la pensée et la fascination de l'espace intérieur n'y sont désormais plus des fantasmes mais bien l'objet d'un marché global qui se nourrit de la recherche de ces moments d'intensité pure, d'expériences de beauté, de pensée et d'obsessions. Le film relate la façon dont s'articule cet écosystème pourvu de nouveaux « marchands », d'intermédiaires, d'acheteurs, de « collectionneurs » et de « producteurs » et comment cette élite met en place des expériences dont l'unique objet est la recherche du chef-d'œuvre du genre. Personne ne soupçonne ce qui se trame derrière ces « objets » alors que parallèlement, se met en place le contrepoint de cet univers : un marché noir d'expériences impures, un univers dystopique et violent. Le film évolue au rythme de la pensée d'un homme dont on sait peu de choses. Il semble toujours pousser plus loin l'idée même de ce que peut être une expérience de beauté, de pensée, d'obsession, en dépit des risques que finissent par encourir les personnes qui y sont sujettes. Il s'imagine pouvoir édicter les règles et les critères de ce nouvel univers. Mais il découvrira bientôt que les limites des espaces intérieurs et du marché qui les représente ne font plus qu'un.