"Je meurs de vivre", en apparence bressonien (mêmes dolorisme et sévérité, mêmes découpes du corps en gros plans), raconte « l’histoire » d’un moine et d’une bonne sœur qui s’aiment sans pouvoir consommer leur amour. Le film hésite constamment entre la pose et la contemplation, la peinture et le cinéma, la vitesse et l’épuisement des plans fixes, la chair et l’esprit, et part finalement dans tous les sens. Typique, je crois, du cinéma de Marcel Hanoun, qui n’est pas tant difficile que fortement symbolique, traversé de signes, de références, et qui demeure insaisissable. Hanoun existe-t-il ?