Au bout de la route, il y a un chemin, le dernier, un chemin envahi par la boue sibérienne en automne, et au bout de ce chemin, une immense forêt obscure protégeant pudiquement ceux qui ont gagné leur dernier refuge auprès d’elle, dans des hameaux qui s’effilochent tous les jours et que rongent le malheur et l’alcool. Il faut aller le plus loin possible, être prêt à tomber dans le fossé, pour voir ce qui fait que nous sommes des humains.