Vues de ma fenêtre-caméra au cours d’aventures urbaines, des images d’Alger où, enfant, au sortir de l’Indépendance, j’ai appris la liberté, et dont quelques décennies plus tard, immigrée à l’envers et exilée volontaire, j’ai fait ma ville d’élection ; j’étais alors « épouse de la république de Madagascar » comme le disait la page de gauche de mon passeport quand la page de droite précisait « de l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire ». Non incarnées, des paroles off, intervenant les unes sur les autres, rencontres simultanées de voix polyphoniques, planent sur Alger, la traversent, l’habitent.