Deux ans après la défaite française de Dien Bien Phû en 1954, les derniers bateaux français quittent l'Indochine. A leur bord, ceux qui n'ont plus leur place dans la nouvelle République indépendante du Vietnam. En France, ils sont placés dans des camps de transit provisoires. Celui de Sainte Livrade, dans le Lot Et Garonne, héberge encore une centaine de "rapatriés d'Indochine", oubliés par les pouvoirs publics. Les plus chanceux et les plus aisés ne sont restés dans ces camps que peu de temps. Les autres y sont encore. L'endroit est toujours aussi sinistre, les barbelés ne sont plus là, l'école a fermé, mais les souvenirs restent. Pour nourrir leurs enfants, ces franco-vietnamiens ont ramassés les haricots, sous-payés, exploités, jamais déclarés ils n'ont le droit à rien. Témoignages des survivants et de leurs enfants sur l'une des nombreuses absurdités de la gestion de la décolonisation vue par le pays des droits de l'homme et du citoyen…